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Face à l'oubli : le patrimoine disparu en Charolais-Brionnais
Canaux : éléments disparus à Digoin et Gueugnon Canaux : éléments disparus à Digoin et Gueugnon Canaux : éléments disparus à Digoin et Gueugnon

Canaux : éléments disparus à Digoin et Gueugnon


Le transport par voie d'eau a particulièrement favorisé le développement économique du Charolais-Brionnais. Dès le XVIIe siècle, Digoin connaît ainsi un essor important grâce au commerce sur la Loire...

...mais la navigation sur ce fleuve est difficile du fait de son débit très variable selon les saisons, de ses périodes d'étiage (basses eaux) et de son ensablement. Nécessitant l'utilisation de bateaux à fond plat, elle est progressivement abandonnée au profit des transports par canaux. Entre 1783 et 1793, la construction du canal du Charolais (actuel canal du Centre) permet de relier la vallée de la Saône et à la vallée de la Loire, via Chalon-sur-Saône et Digoin. Dans la première moitié du XIXe siècle, la petite ville ligérienne se trouve bientôt à un véritable carrefour commercial avec l'arrivée de deux autres canaux - le canal de Roanne à Digoin et le canal latéral à la Loire achevés en 1838 - et leur jonction avec celui du Centre.


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  • Plan cadastral de Digoin en 1809. On observe l'ancien bras du canal (correspondant à l'actuelle avenue des Platanes), une première écluse, permettant l'accès au bassin, une seconde, en haut du plan, au centre, permettant l'accès au fleuve. - © Arch. Plan cadastral de Digoin en 1809. On observe l'ancien bras du canal (correspondant à l'actuelle avenue des Platanes), une première écluse, permettant l'accès au bassin, une seconde, en haut du plan, au centre, permettant l'accès au fleuve. - © Arch.
  • Plan cadastral de Digoin en 1840 (tableau d'assemblage), avec le "vieux canal" et le nouveau raccordement au canal latéral à la Loire, aménagé en 1838 - © Archives départementales 71 Plan cadastral de Digoin en 1840 (tableau d'assemblage), avec le "vieux canal" et le nouveau raccordement au canal latéral à la Loire, aménagé en 1838 - © Archives départementales 71
  • Le "vieux canal" au début du XXe siècle. Vue depuis le pont de Bourbon (correspondant à l'actuel rond-point en haut de la rue du pont de Bourbon) - © Arch. départementales 71 Le "vieux canal" au début du XXe siècle. Vue depuis le pont de Bourbon (correspondant à l'actuel rond-point en haut de la rue du pont de Bourbon) - © Arch. départementales 71
  • Vue de l'ancienne écluse du "vieux canal" qui permettait l'accès au bassin - © Archives départementales 71 Vue de l'ancienne écluse du "vieux canal" qui permettait l'accès au bassin - © Archives départementales 71
  • Plan cadastral de Digoin en 1809. On observe l'ancien bras du canal (correspondant à l'actuelle avenue des Platanes), une première écluse, permettant l'accès au bassin, une seconde, en haut du plan, au centre, permettant l'accès au fleuve. - © Arch.
  • Plan cadastral de Digoin en 1840 (tableau d'assemblage), avec le "vieux canal" et le nouveau raccordement au canal latéral à la Loire, aménagé en 1838 - © Archives départementales 71
  • Le "vieux canal" au début du XXe siècle. Vue depuis le pont de Bourbon (correspondant à l'actuel rond-point en haut de la rue du pont de Bourbon) - © Arch. départementales 71
  • Vue de l'ancienne écluse du "vieux canal" qui permettait l'accès au bassin - © Archives départementales 71

Le "vieux canal" de Digoin

En 1838, le canal latéral à la Loire est achevé et relié au canal du Centre au niveau du port Campionnet (du nom des industriels de Gueugnon), notamment grâce au pont-canal (construit entre 1832 et 1838) qui lui permet de franchir le fleuve. Avant ce raccordement qui a entraîné l'aménagement d'un nouveau tracé, le canal du Centre rejoignait la Loire. Il empruntait les actuelles rues François Ducarouge, Félix de Jubécourt et du Pont de Bourbon, ainsi que l'avenue des Platanes, et aboutissait dans un grand bassin, au bout de la place de la Grève. Les bateaux y stationnaient avant de rejoindre le fleuve, par le biais d'une écluse, et de poursuivre leur voyage. Cet ancien bras du canal, surnommé le "vieux canal", n'est rebouché qu'à la fin des années 1950 avec des matériaux provenant de l'industrie de la céramique.


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  • Photographie aérienne (1954), où figure encore les aménagements du port de Gueugnon - © Geoportail Photographie aérienne (1954), où figure encore les aménagements du port de Gueugnon - © Geoportail
  • Vue du port de Gueugnon au début du XXe siècle - © Amis du Dardon Vue du port de Gueugnon au début du XXe siècle - © Amis du Dardon
  • Vue du port de Gueugnon au début du XXe siècle (bis) - © Amis du Dardon Vue du port de Gueugnon au début du XXe siècle (bis) - © Amis du Dardon
  • Photographie aérienne (1954), où figure encore les aménagements du port de Gueugnon - © Geoportail
  • Vue du port de Gueugnon au début du XXe siècle - © Amis du Dardon
  • Vue du port de Gueugnon au début du XXe siècle (bis) - © Amis du Dardon

Le port de Gueugnon

En 1862, deux ingénieurs des Ponts et Chaussées, Midy et Comoy, réalisent un projet de rigole entre Gueugnon et Digoin, destiné à alimenter le canal du Centre avec l'eau de l'Arroux (rivière de 132 km de long, qui prend sa source à Arnay-le-Duc, en Côte d'Or, et traverse Gueugnon avant de se jeter dans la Loire). Le canal est en effet parfois asséché en période estivale et inutilisable pendant environ 90 jours par an. Le projet initial est donc celui d'un canal d'alimentation qui va bientôt évoluer vers un projet de canal de navigation sous l'impulsion de Pierre-Joseph Campionnet (1808-1888), conseiller général, maire de Gueugnon et surtout propriétaire et directeur des forges de la ville depuis 1848. Il entend bien développer une nouvelle voie de transport pour l'acheminement de ses marchandises. Le projet est validé en 1869 et le canal de petit gabarit est mis en service en 1874. Le transport cesse en 1953, mais la rigole est conservée grâce à son rôle d'alimentation en eau du canal du Centre. En revanche, le port de Gueugnon, qui avait la forme d'un grand bassin rectangulaire de 120 m de long, dans lequel stationnaient les petites péniches de la rigole appelées "Campionettes" (27,5 m de long), a été comblé dans les années 1960.