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Face à l'oubli : le patrimoine disparu en Charolais-Brionnais
Les châteaux de Dyo et Vaulx de Chizeuil Les châteaux de Dyo et Vaulx de Chizeuil Les châteaux de Dyo et Vaulx de Chizeuil

Les châteaux de Dyo et Vaulx de Chizeuil


En 1790, Marie-Angélique de Gassion quitte la France. Son grand âge (80 ans) l'incite à fuir face aux événements révolutionnaires. Elle décède le 30 décembre 1794 à Münster, en Allemagne. Ses biens sont saisis et démantelés...

La seigneurie de Dyo est constituée dans le dernier quart du XIe siècle par Geoffroy III de Semur, comme apanage (ou héritage) pour un de ses fils cadets, Hugues Damas de Semur. Ce dernier contribue, à la même époque, à la fondation du prieuré de Saint-Germain-en-Brionnais où plusieurs seigneurs de Dyo auront leurs sépultures. A la fin du XIIIe siècle, la seigneurie est acquise par une branche de la famille de Luzy qui prend le nom de Palatin de Dyo et le titre de comte. Vers 1580, François de Damas de Thianges devient propriétaire des lieux par mariage. Il habite peu dans le château qui commence à se dégrader. Au XVIIIe siècle, la seigneurie passe à la branche des Damas de Marcilly, également propriétaire de la seigneurie du Vaulx-de-Chizeuil. C’est ainsi que l’histoire des deux châteaux, distants de quelques kilomètres, se rejoint. En 1748, Antoine-François de Damas de Marcilly meurt sans postérité. Il lègue ses biens à son cousin, Louis-François de Damas d’Anlezy (1698-1758), époux de Marie-Angélique de Gassion (1710-1794). Celle-ci veille sur le patrimoine laissé par son mari à sa mort, jusqu’à ce que la Révolution s’en mêle.


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  • Les bâtiments sur le plan cadastral de 1826. En orange, tracé de l'enceinte de la basse cour. En rouge la haute-cour avec le donjon. En bleu, emplacement de la tour-porche - © Archives départementales 71 Les bâtiments sur le plan cadastral de 1826. En orange, tracé de l'enceinte de la basse cour. En rouge la haute-cour avec le donjon. En bleu, emplacement de la tour-porche - © Archives départementales 71
  • Vue actuel des bâtiments - © Jean-Marie Jal/CECAB Vue actuel des bâtiments - © Jean-Marie Jal/CECAB
  • Vue des bâtiments au début du XXe siècle sur une carte postale - © CECAB Vue des bâtiments au début du XXe siècle sur une carte postale - © CECAB
  • Vue des bâtiments en 1816 (source inconnue) - © CECAB Vue des bâtiments en 1816 (source inconnue) - © CECAB
  • Vue du château sur une gravure du XIXe siècle, par E. Dessobert (Le Magasin Pittoresque, dir. Edouard Charton, 1856) - © BnF Vue du château sur une gravure du XIXe siècle, par E. Dessobert (Le Magasin Pittoresque, dir. Edouard Charton, 1856) - © BnF
  • Vue de la face sud de la tour-porche, avec l'ancienne porte cochère couverte d'un arc brisé - © PCB Vue de la face sud de la tour-porche, avec l'ancienne porte cochère couverte d'un arc brisé - © PCB
  • Dsc 0136 718x1024
  • Vue de la bretèche, sur la face nord de la tour-porche - © PCB Vue de la bretèche, sur la face nord de la tour-porche - © PCB
  • Vue intérieur du dernier niveau de la tour-porche - © Jean-Marie Jal/CECAB Vue intérieur du dernier niveau de la tour-porche - © Jean-Marie Jal/CECAB
  • Les bâtiments sur le plan cadastral de 1826. En orange, tracé de l'enceinte de la basse cour. En rouge la haute-cour avec le donjon. En bleu, emplacement de la tour-porche - © Archives départementales 71
  • Vue actuel des bâtiments - © Jean-Marie Jal/CECAB
  • Vue des bâtiments au début du XXe siècle sur une carte postale - © CECAB
  • Vue des bâtiments en 1816 (source inconnue) - © CECAB
  • Vue du château sur une gravure du XIXe siècle, par E. Dessobert (Le Magasin Pittoresque, dir. Edouard Charton, 1856) - © BnF
  • Vue de la face sud de la tour-porche, avec l'ancienne porte cochère couverte d'un arc brisé - © PCB
  • Dsc 0136 718x1024
  • Vue de la bretèche, sur la face nord de la tour-porche - © PCB
  • Vue intérieur du dernier niveau de la tour-porche - © Jean-Marie Jal/CECAB

Le château de Dyo

En 1794, les bâtiments du château, partiellement dégradés, sont vendus en plusieurs lots. Gravures et plans montrent que la démolition n'a pas immédiatement débuté après les ventes, mais des années plus tard, au milieu du XIXe siècle. Le château médiéval se composait d'une vaste enceinte ovale entourant la basse-cour. Trois des six tours de cette enceinte sont encore en partie visibles. A l'intérieur, une seconde enceinte plus réduite, entourée à l'origine d'un fossé, protégeait le logis seigneurial. Celui-ci était composé d'un haut donjon, coiffé d'un toit à quatre pans, et d'un pavillon, construit plus tardivement et abritant la chapelle castrale. Le vestige le plus important reste la tour porche rectangulaire du XIIIe siècle, qui marquait l'entrée de la place forte. Elle s'élève sur quatre niveaux et possède encore des éléments défensifs comme la bretèche sur mâchicoulis au dernier étage.

  • L'ancien château de Dyo

    L'histoire et les vestiges du château de Dyo racontés en 5 mn par les élèves de CM1-CM2 (promo 2017-2018) du RPI Amanzé-Dyo-St-Germain-St-Symphorien...


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  • Plan cadastral de 1826. Plusieurs bâtiments ne sont pas encore démolis - © Archives départementales 71 Plan cadastral de 1826. Plusieurs bâtiments ne sont pas encore démolis - © Archives départementales 71
  • Restitution du plan du château par Joseph Sandre, fin XIXe s. - © Académie de Mâcon Restitution du plan du château par Joseph Sandre, fin XIXe s. - © Académie de Mâcon
  • Restitution de la façade nord-est du château par J. Sandre, fin XIXe s. - © Académie de Mâcon Restitution de la façade nord-est du château par J. Sandre, fin XIXe s. - © Académie de Mâcon
  • Restitution de la façade sud-ouest du château par J. Sandre, fin XIXe siècle. Les proportions des bâtiments sur ces restitutions sont sans doute exagérées. - © Académie de Mâcon Restitution de la façade sud-ouest du château par J. Sandre, fin XIXe siècle. Les proportions des bâtiments sur ces restitutions sont sans doute exagérées. - © Académie de Mâcon
  • La maison, portion conservée de l'ancien corps de logis du château - © PCB La maison, portion conservée de l'ancien corps de logis du château - © PCB
  • Fenêtre du logis avec un encadrement en bossage vermiculé - © PCB Fenêtre du logis avec un encadrement en bossage vermiculé - © PCB
  • Dépendance de l'ancien château avec la chapelle à son extrêmité. - © CAUE 71 Dépendance de l'ancien château avec la chapelle à son extrêmité. - © CAUE 71
  • Vue intérieure de l'ancienne chapelle - © Jean-Marie Jal/CECAB Vue intérieure de l'ancienne chapelle - © Jean-Marie Jal/CECAB
  • Plan cadastral de 1826. Plusieurs bâtiments ne sont pas encore démolis - © Archives départementales 71
  • Restitution du plan du château par Joseph Sandre, fin XIXe s. - © Académie de Mâcon
  • Restitution de la façade nord-est du château par J. Sandre, fin XIXe s. - © Académie de Mâcon
  • Restitution de la façade sud-ouest du château par J. Sandre, fin XIXe siècle. Les proportions des bâtiments sur ces restitutions sont sans doute exagérées. - © Académie de Mâcon
  • La maison, portion conservée de l'ancien corps de logis du château - © PCB
  • Fenêtre du logis avec un encadrement en bossage vermiculé - © PCB
  • Dépendance de l'ancien château avec la chapelle à son extrêmité. - © CAUE 71
  • Vue intérieure de l'ancienne chapelle - © Jean-Marie Jal/CECAB

Le vieux château de Vaulx de Chizeuil

L'origine du château remonte vraisemblablement au XIVe siècle, mais la première mention écrite est de 1406. Le seigneur est un Jean de Mote (ou de Mello). Au XVe siècle, la seigneurie passe par mariage aux Damas de Marcilly. L'aspect du château est connu grâce à la description fournie dans le registre-terrier de 1721 : " ...maison forte appelée le chasteau de Vaulx de Chizeuil, lequel est fermé d'hautes murailles, environné de fossés, de plusieurs tourrelles, avec une grande et haute tour quarrée, iceluy chasteau fermant à pont-levy [...]. Dans l'enclos desdittes murailles, il y a plusieurs bastiments comme chambres, salles, caves, greniers, cuisines, granges, estableries, une chappelle et autres. " Une restitution du château a été réalisée par Joseph Sandre, à la fin du XIXe siècle, dans une monographie sur la commune de Saint-Julien-de-Civry.

Le château est racheté le 5 avril 1794 pour 61 000 livres par Antoine Despierres, marchand de Prizy. Ce dernier conserve deux bâtiments pour son logement et pour son activité d'embouche. La maison correspond à une portion de l'ancien corps de logis du château. Elle s'élève sur deux niveaux et est coiffé d'un toit à 4 pans. L'encadrement des baies présente un bossage vermiculé attestant de l'embellissement du château à la Renaissance. Le second bâtiment, couvert d'un toit à deux pans, abrite une ancienne chapelle, éclairée par une baie en lancette. Des traces d'arrachements sur un mur extérieur de ce même bâtiment attestent de la présence d'une porte fortifiée, défendue par une bretèche.