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Face à l'oubli : le patrimoine disparu en Charolais-Brionnais
Les tanneries de La Clayette Les tanneries de La Clayette Les tanneries de La Clayette

Les tanneries de La Clayette


La Clayette est mentionnée pour la première fois en 1307, lorsque le roi de France, Philippe IV le Bel donne cette terre, qui fait alors partie du comté de Mâcon, propriété de la Couronne, à Philibert de Lespinasse. Suite à la construction du château en 1380 et l'organisation de foires et marchés, La Clayette se développe et supplante d'autres bourgs plus anciens comme Bois-Sainte-Marie...

L'un des atouts de La Clayette est la présence du ruisseau la Genète, affluent du Sornin. Ce petit cours d'eau offre aux habitants de nombreuses opportunités pour la défense (remplissage des douves du châteaux), la culture (irrigation des potagers) et surtout pour l'activité économique avec l'utilisation de l'énergie hydraulique pour faire fonctionner un moulin à huile et à farine (déjà mentionné en 1307) et, quelques siècles plus tard, des moulins à tan (ou battoir à écorces). Le tan est une poudre obtenue par le broyage des écorces de chênes et utilisée dans les tanneries pour transformer les peaux d'animaux en cuir imputrescible.

Le travail du cuir est l’une des activités les plus anciennes, attestée à La Clayette. Il débute à la fin du XVIe siècle, grâce à un acte du seigneur de La Clayette, du 26 janvier 1591, qui octroie à un dénommé Jean Dumont, marchand, un « petit coin de place au-dessous de la chaussée de l’étang des prés [actuel étang des tanneries] » et un droit de prise d’eau dans l’étang pour actionner un battoir à écorce. A la fin du XVIIIe siècle, le bourg compte six tanneurs. Au moment de l’établissement du cadastre en 1826, neuf tanneries sont en fonctionnement et emploient une cinquantaine d’ouvriers (Annuaire de Saône-et-Loire de 1836). En 1896, un dénommé Charles Jal, fils de Claude Jal, tanneur, rachète l’ensemble des bâtiments. Son fils, Henri, poursuit l’activité jusqu’en 1951.


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  • Représentation des tanneries sur le cadastre napoléonien (1826). En rouge, les 9 tanneries. En bleu, les 3 moulins à tan. - © Arch. dép. 71 Représentation des tanneries sur le cadastre napoléonien (1826). En rouge, les 9 tanneries. En bleu, les 3 moulins à tan. - © Arch. dép. 71
  • Une des rares vues des bâtiments des tanneries au début du XXe siècle - © Collection privée Une des rares vues des bâtiments des tanneries au début du XXe siècle - © Collection privée
  • Vue sur l'étang des tanneries qui sera en partie comblé à partir des années 1960 - © Archives départementales 71 Vue sur l'étang des tanneries qui sera en partie comblé à partir des années 1960 - © Archives départementales 71
  • Plan cadastral de La Clayette en 1826. En rouge, emplacement des anciennes halles médiévales. En bleu, emplacement de la place du marché aux comestibles, aménagée à la fin du XIXe siècle. En vert, emplacement du champ de foire. - © Arch. dép. 71 Plan cadastral de La Clayette en 1826. En rouge, emplacement des anciennes halles médiévales. En bleu, emplacement de la place du marché aux comestibles, aménagée à la fin du XIXe siècle. En vert, emplacement du champ de foire. - © Arch. dép. 71
  • Vue de l'ancienne place du marché, aménagée à la fin du XIXe siècle, dans la rue principale de La Clayette - © Collection privée Vue de l'ancienne place du marché, aménagée à la fin du XIXe siècle, dans la rue principale de La Clayette - © Collection privée
  • Vue de l'ancienne place du marché avec ses abris métalliques, installés au début du XXe siècle - © Collection privée Vue de l'ancienne place du marché avec ses abris métalliques, installés au début du XXe siècle - © Collection privée
  • Vue de l'ancien champ de foire au début du XXe siècle - © Collection privée Vue de l'ancien champ de foire au début du XXe siècle - © Collection privée
  • La ligne La Clayette-Monsols, ouverte en 1911, emprunter la promenade, le long de l'étang du château... - © Collection privée La ligne La Clayette-Monsols, ouverte en 1911, emprunter la promenade, le long de l'étang du château... - © Collection privée
  • ... et a cessé de fonctionner en 1937. - © Archives départementales 71 ... et a cessé de fonctionner en 1937. - © Archives départementales 71
  • Représentation des tanneries sur le cadastre napoléonien (1826). En rouge, les 9 tanneries. En bleu, les 3 moulins à tan. - © Arch. dép. 71
  • Une des rares vues des bâtiments des tanneries au début du XXe siècle - © Collection privée
  • Vue sur l'étang des tanneries qui sera en partie comblé à partir des années 1960 - © Archives départementales 71
  • Plan cadastral de La Clayette en 1826. En rouge, emplacement des anciennes halles médiévales. En bleu, emplacement de la place du marché aux comestibles, aménagée à la fin du XIXe siècle. En vert, emplacement du champ de foire. - © Arch. dép. 71
  • Vue de l'ancienne place du marché, aménagée à la fin du XIXe siècle, dans la rue principale de La Clayette - © Collection privée
  • Vue de l'ancienne place du marché avec ses abris métalliques, installés au début du XXe siècle - © Collection privée
  • Vue de l'ancien champ de foire au début du XXe siècle - © Collection privée
  • La ligne La Clayette-Monsols, ouverte en 1911, emprunter la promenade, le long de l'étang du château... - © Collection privée
  • ... et a cessé de fonctionner en 1937. - © Archives départementales 71

Foires et marchés...

Jusqu'au lendemain de la Première Guerre mondiale et l'arrivée de l'industrie (fondation des forges en 1919), l'essor économique de La Clayette dépend surtout de la fréquentation de ses foires et marchés. Au XVe siècle, la puissante famille de Chantemerle, seigneur du lieu, obtient le droit d'organiser trois foires par an et un marché tous les lundis. Le poids économique du bourg est renforcé par la création de deux nouvelles foires en 1534. En 1826, la ville possédait encore, face au château, sa halle médiévale en bois et une grenette (marché aux grains). Après la destruction de ces bâtiments, qui entraînent des difficultés pour l'organisation des marchés, deux espaces sont aménagés à la fin du XIXe siècle :

  • une place pour le marché aux comestibles, en centre-ville, avec des abris couverts en métal,
  • et un champ de foire, à l'entrée du bourg, en venant de Charolles, pour la vente des gros animaux (porcs gras et bovins maigres principalement).

Ces installations ont progressivement disparu après la Seconde Guerre mondiale.

La construction d'une gare en 1889 montre bien l'importance du lieu à cette époque. Trois lignes desservant la Clayette sont mises en service entre 1889 et 1911: Chalon-sur-Saône-Pouilly-sous-Charlieu en 1889, Paray-le-Monial-Lozanne-Givors (avec correspondance pour Lyon) en 1900 et La Clayette-Monsols en 1911.













  • La Clayette et son patrimoine disparu

    Le patrimoine disparu de La Clayette (tanneries, marchés, etc.) par les élèves de CE1-CM2 (promo 2017-2018) de l'école Sainte-Marie de La Clayette !!!!