Les herbages du Charolais-Brionnais peuvent engraisser les bovins. La richesse de ces sols est liée à la géologie et au climat.
#Une géologie particulière :
Le Charolais-Brionnais présente une grande variété de paysages issue de différentes formations géologiques. Le Brionnais est parcouru par trois failles parallèles délimitant quatre blocs qui organisent le paysage. Chacun de ces blocs dispose de deux types de terrains : des terrains granitiques et gréseux sur lesquels se pratique essentiellement l’élevage naisseur et des terrains calcaires et argilo-marneux favorables à l’engraissement des bovins. Ainsi, chaque parcelle possède des qualités propres. Les parcelles, à l’échelle de l’exploitation, se complètent, puisque les prés d’élevage sont à proximité des prés d’embouche. Les éleveurs peuvent donc gérer leur troupeau sans faire de déplacements trop importants.
Les prés d’embouche sont plus ou moins riches en phosphore. Bernadette Lizet, dans son enquête « L’herbe violente : enquête ethno-botanique en pays brionnais » (paru dans Études rurales, n°129-130, janvier-juin 1993) explique que cette présence de phosphore est à l’origine de la plus ou moins grande « force » de l’herbe. Elle peut, dans certains cas, être « violente ». L’herbe est donc très nutritive, à tel point que si une bête pas assez mature la mange, elle peut présenter des troubles digestifs importants, voire dangereux. Les potentialités offertes par la géologie, exploitées par des hommes dotés d’un savoir-faire, ont été décisives dans le développement de l’élevage et de l’embouche de la race charolaise.