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Le Charolais-Brionnais, candidat au patrimoine mondial
La candidature du Charolais-Brionnais La candidature du Charolais-Brionnais La candidature du Charolais-Brionnais

La candidature du Charolais-Brionnais


La candidature du paysage culturel de l’élevage bovin au patrimoine mondial a pour but de préserver un paysage de bocage et un patrimoine bâti remarquable. Elle vise aussi à renforcer l’attractivité du territoire. Elle permet de préserver un système durable d’élevage qui a fait ses preuves et qui répond aux attentes actuelles de la société au niveau de l’alimentation et de l’environnement.

Pour figurer sur la liste du patrimoine mondial, un Bien doit justifier une Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE). Pour être démontrée, elle doit répondre à au moins un des dix critères définis par la Convention du patrimoine mondial. Le Charolais-Brionnais, paysage culturel de l’élevage bovin, répond à deux critères :

- Le critère (III) : « apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue ».

- Le critère (V) : « être un exemple éminent d’établissement humain traditionnel, de l’utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d’une culture (ou de cultures), ou de l’interaction humaine avec l’environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l’impact d’une mutation irréversible ».

La VUE du paysage culturel de l’élevage bovin a été validée par le comité des Biens français en avril 2019.


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  • Localisation des pays dont un ou plusieurs sites a été comparé avec le Charolais-Brionnais - © L. Benenati/PCB Localisation des pays dont un ou plusieurs sites a été comparé avec le Charolais-Brionnais - © L. Benenati/PCB
  • Localisation des pays dont un ou plusieurs sites a été comparé avec le Charolais-Brionnais - © L. Benenati/PCB

Définition de la VUE du Charolais-Brionnais

La Valeur Universelle Exceptionnelle est définie par l'UNESCO comme " une importance culturelle et/ou naturelle tellement exceptionnelle qu'elle transcende les frontières nationales, et qu'elle présente le même caractère inestimable pour les générations actuelles et futures de l'ensemble de l'humanité " (UNESCO, Convention du patrimoine mondial).

Pour prouver son caractère universel et exceptionnel, le paysage culturel du Charolais-Brionnais a fait l'objet d'une étude comparative approfondie avec 20 sites, dont 13 relevant des paysages culturels et 7 présentant un paysage de bocage. Ces sites sont inscrits au patrimoine mondial, figurent sur les listes indicatives des pays, ou ne font pas l'objet d'une inscription.


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Plusieurs caractères définissent le paysage culturel de l'élevage bovin. C'est un paysage qui a su tirer parti de la conjoncture de ses ressources naturelles et des savoir-faire locaux pour développer un système fonctionnel résilient. C'est un paysage de bocage ou a été mis en place et maintenu un système d'élevage bovin à la parcelle. Enfin, c'est un exemple de gestion durable du territoire.

Cette étude comparative a permis de montrer qu'il n'y a pas, à ce jour, de site représentatif des bocages sur la liste du patrimoine mondial et les listes indicatives des états membres. L'intégrité de ce paysage de bocage est exceptionnelle, c'est celui qui a le mieux résisté aux changements qu'ont connu les bocages. C'est aussi un exemple de bocage vivant et en bon état de conservation à l'échelle française, européenne et mondiale.

La capacité de résilience du système d'élevage charolais dans le berceau de la race et son degré de précision quant à l'utilisation de la mosaïque herbagère confèrent au Charolais-Brionnais une valeur supérieure aux autres sites analysés. Parmi les productions de réputation mondiale, la viande bovine n'est pas représentée. Ainsi, le Charolais-Brionnais comble une lacune. Enfin, aucun des sites analysés ne rassemble la totalité des éléments qui définissent le paysage culturel de l'élevage bovin charolais.


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  • Perimetre 2

Le territoire de la candidature

En septembre 2020, le Pays Charolais-Brionnais a franchi une nouvelle étape. Après audition au ministère de la culture, le Comité National des Biens Français au Patrimoine Mondial (CNBFPM) a validé le périmètre du Bien et de sa zone dite "tampon".


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#LE BIEN :

Le périmètre du Bien a été établi grâce à un ensemble de critères géomorphologiques, physiques et culturels justifiant la Valeur Universelle Exceptionnelle. Il prend en compte:

- L'étendue du système d'élevage à l'herbe des bovins charolais ;
- La concentration géographique des attributs recensés, à savoir des éléments patrimoniaux et naturels spécifiques liés à l'élevage des bovins charolais (les surfaces en herbe, les haies et les arbres, les murets, le patrimoine bâti, les systèmes hydrauliques) ;
- Les limites d'un patrimoine dans sa réalité historique la plus aboutie, tel qu'il se définit à la fin du XIXe siècle et dans les premières décennies du XXe siècle.

Cette zone concerne donc les paysages les plus significatifs du système d'élevage charolais, la vallée de l'Arconce et le plateau brionnais, là où la race bovine est née et s'est développée. C'est un paysage rural et agricole, un bocage très compartimenté, dédié à l'élevage bovin. Le tracé de la zone est déterminée par des attributs physiques à la fois topographiques (cours d'eau, ligne de crête) et viaires (sentier, chemin, route). D'une superficie de 29 000 hectares, le Bien comprend 32 communes.

#LA ZONE TAMPON :

Une zone tampon doit être définie afin de protéger les abords du Bien et de préserver son paysage. Elle s'étend sur 68 800 hectares et son tracé repose sur les limites communales.

Elle est délimitée :
- A l'ouest par les paysages de la Loire
- A l'est par les paysages des monts du Charolais
- Au sud par la limite administrative du département de la Saône-et-Loire
- Au nord par la forte diminution de la densité patrimoniale et l'extension de la zone urbaine du Creusot/Montceau-les-Mines.