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Le Charolais-Brionnais, candidat au patrimoine mondial
Les attributs du paysage culturel : systèmes hydrauliques Les attributs du paysage culturel : systèmes hydrauliques Les attributs du paysage culturel : systèmes hydrauliques

Les attributs du paysage culturel : systèmes hydrauliques


L’eau est omniprésente en Charolais-Brionnais. Les sources et points d’eau ponctuent le paysage (étangs, mares, crots). Les pratiques liées à l’eau sont essentielles dans la gestion de l’élevage à la parcelle. Les systèmes hydrauliques sont omniprésents et leur utilité en fait un attribut important.

#Les réseaux d'irrigation :

Le développement des réseaux et des pratiques d’irrigation est ancien. En effet, dès le XVIe siècle, les baux mentionnent l’obligation aux preneurs de « curer les fossés et faire des rayes ». Ces pratiques se maintiennent jusqu’au XXe siècle. L’arrosage des prés stimule la pousse de l’herbe et accroît le rendement en herbe. Le drainage, plus largement répandu, permet quant à lui de faire circuler l’eau et de l’évacuer des zones trop humides, notamment près des sources.

Les rigoles d’irrigation sont utilisées à l’échelle d’un ensemble de parcelles. Elles sont jalonnées d’éléments nécessaires à leur fonctionnement et à leur gestion, tels des seuils sur les cours d’eau (rivières, ruisseaux) permettant une prise d’eau et l’alimentation des rigoles, des tunnels, des batardeaux, des ponceaux de pierre, des aqueducs. Depuis le XVIIIe siècle, l’irrigation et les droits d’eau sont organisés avec précision. Chaque usager, à tour de rôle et durant un temps donné, peut disposer de l’eau pour arroser ses parcelles. Il doit également entretenir les éléments qui le compose. De nos jours, les actes notariés perpétuent et organisent les droits d’eau et l’entretien des éléments composant le système d’irrigation. La gestion de l’eau nécessite donc des accords collectifs.


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  • Exemple de rigole d'irrigation - © CAUE 71 Exemple de rigole d'irrigation - © CAUE 71
  • Exemple d'ouvrage (batardeau) d'un réseau d'irrigation - © A. Michel Exemple d'ouvrage (batardeau) d'un réseau d'irrigation - © A. Michel
  • Exemple de mare - © CAUE 71 Exemple de mare - © CAUE 71
  • Exemple de rigole d'irrigation - © CAUE 71
  • Exemple d'ouvrage (batardeau) d'un réseau d'irrigation - © A. Michel
  • Exemple de mare - © CAUE 71

#Les mares :

Tout comme les rigoles, les mares sont présentes dans le paysage depuis longtemps. De nouvelles mares ont été creusées par les éleveurs quand les surfaces en herbe se sont étendues suite au développement de l'élevage et de l'embouche des bovins. La plupart sont maçonnées.

Un inventaire des mares, réalisé par le conservatoire régional des espaces naturels, montre qu'elles sont toujours utilisées dans les secteurs d'élevage. Ainsi, elles sont très présentes dans le territoire du Bien et de la zone tampon, surtout dans le val d'Arconce et le plateau du Brionnais. Chaque parcelle y dispose d'une mare pour abreuver le bétail. La répartition des mares est influencée par la géologie. En effet, les terrains granitiques de la montagne sont peu favorables à l'installation de mares, contrairement aux terrains argileux et marneux du Brionnais et les terrains sablo-argileux des bords de Loire.

Les mares sont encore utilisées pour l'abreuvement des bovins. Les éleveurs font attention à la qualité de l'eau en les protégeant de l'incursion du bétail et en entretenant les abords. Elles jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement du système d'élevage à la parcelle et sont connectées aux systèmes hydrauliques (les trop-pleins étant évacués par des raies).