46154B6F-6C2C-41CF-8832-F2F86E131EE4 Created with sketchtool. Menu Villes Pays d'Art & d'Histoire
Se souvenir de 14-18
Fantassins, artilleurs, infirmiers, etc. Fantassins, artilleurs, infirmiers, etc. Fantassins, artilleurs, infirmiers, etc.

Fantassins, artilleurs, infirmiers, etc.


Dans le cadre du Contrat Local d'Education Artistique (CLEA) porté par le Pays Charolais-Brionnais, destiné à développer des actions pédagogiques autour du patrimoine et de l'art en milieu scolaire, plus de 200 collégiens et lycéens ont participé à l'action "Mémoires de poilus" (voir article dans la rubrique "Actualités"). Ils ont réalisé la biographie de 73 soldats, natifs ou ayant habité la région, qui ont participé à la Grande Guerre et que vous pourrez découvrir au fil de cette exposition...

Ces 73 soldats ont été étudiés à partir des documents mis en ligne par les archives départementales de Saône-et-Loire (registres matricules militaires, état civil jusqu'en 1902 et recensement de population). 83 % des individus étudiés sont morts pour la France, à un âge moyen de 27 ans, correspondant à celui de la moyenne nationale. Plus de la moitié (45) était d'ailleurs trop jeune pour avoir eu le temps de fonder une famille avant de partir à la guerre. Pour une dizaine d'entre eux, déclarés disparus pendant la guerre, la date de décès n'a été officiellement fixée qu'après la fin du conflit, en 1920 ou 1921. Le plus âgé avait 47 ans au moment de sa mort, le plus jeune 18 ans...

La taille moyenne de ces hommes - 1,66 m - montre que les individus étaient plus petits à l'époque qu'aujourd'hui (10 cm de moins en moyenne). Ils exercent des métiers variés, même si la plupart sont agriculteurs. Quelques-uns de ces métiers ont aujourd'hui quasiment disparu, comme celui de galochier (fabricant de galoches, sabots avec une semelle en bois et un dessus en cuir), de chaudronnier (fabricant de chaudrons) ou de typographe-minerviste (imprimeur travaillant avec des presses et des caractères d'imprimerie en relief)...


1

Une majorité de fantassins...

Une majorité de ces soldats a été affectée à des régiments d'infanterie (unités militaires commandées par un colonel ou un lieutenant-colonel, dans lesquelles sont affectés les combattants à pied), dès l'époque de leur premier service actif. Jusqu'en 1913, les hommes se faisaient recensés par l'armée à l'âge de 20 ans, puis étaient incorporés l'année suivante à un corps d'armée. Ils effectuaient un premier service actif d'une durée de 3 ans (fixée par la loi Freycinet de 1889). En 1913, la loi Barthou avance l'âge d'incorporation d'une année. Pendant la guerre, de nombreux hommes sont appelés sous les drapeaux de manière anticipée, avant l'âge légal d'incorporation.

Beaucoup de ces hommes ont effectué ce premier service au sein de régiments proches de chez eux, implantés dans le département de Saône-et-Loire (le 29e Régiment d'infanterie d'Autun, le 134e Régiment d'infanterie de Mâcon et le 56e Régiment d'infanterie à Chalon-sur-Saône) et ont été à nouveau intégrés à ces régiments pendant la guerre.


2

...mais pas que !!!

D'autres soldats étudiés ont incorporés des unités militaires différentes :

  • Régiments d'artillerie, dans lesquels sont affectés les soldats combattant et mettant en oeuvre les armes à feu collectives, dites "artillerie lourde" (canons, etc.)
  • Sections de chasseurs à pied : unité d'infanterie légère, placée en avant-poste, chargée d'éclairer la marche d'un convoi militaire. Les chasseurs alpins sont spécialisés dans le combat en milieu montagneux.
  • Escadrons du Train : en charge de la logistique et du transport du ravitaillement et des équipements militaires (matériel, munitions, etc.)
  • Sections de commis et ouvriers d'administration (C.O.A.) : en charge des tâches bureaucratiques et de l'intendance
  • Régiments de dragons et cuirassiers : unités de cavalerie (soldats à cheval)
  • Sections d'infirmiers : employés aussi bien au front que dans les hôpitaux