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Se souvenir de 14-18
François Deschamps François Deschamps François Deschamps

François Deschamps


Qui était François Deschamps ? Fils d'un agriculteur de Changy, il fut caporal, puis sergent au sein du 134e Régiment d'infanterie pendant la Grande guerre, avant de mourir au combat à 22 ans, le 30 janvier 1915...

Dans le cadre de la grande collecte d'archives et de témoignages sur la Grande guerre, organisée en 2014 par les Archives départementales de Saône-et-Loire, le journal de guerre de François a été numérisé et mis en ligne sur le site Internet des archives. Son contenu offre un témoignage sur le quotidien des soldats pendant la guerre et contient certains passages particulièrement saisissants : "[...] Nous venions de manger la soupe lorsque tout à coup, sur notre gauche, une violente fusillade. C'était les boches qui venaient de sauter dans la tranchée de gauche. Ce n'était pas le tout, il fallait la reprendre [...]. C'était un carnage affreux, je ne l'oublierait jamais. On amène 23 prisonniers, 6 blessés et la position était reprise. Mais pas sans pertes pour nous, nous avions une vingtaine de morts à la compagnie, et pas mal de blessés. Nous avons marchés pendant deux jours sur les Boches qui étaient morts dans la tranchée avant de pouvoir les enterrer, c'était épouvantable. [...] Quand on en est sortis, on était plus des hommes..."


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  • Fiche d identite francois deschamps

Le témoignage de sa sœur Pauline

Le carnet contient également un court texte, rédigé par la sœur de François, Pauline, et qui raconte le départ du 134e Régiment d'infanterie de Mâcon pour le front le 5 août 1914 : " L'attitude de nos soldats étaient admirable, c'est le mot juste. Nulle part nous n'avons entendus un mot de regrets, un geste d'hésitation. L'allure de tous était décidée et, dans les paroles de ceux qui plaisantaient comme ceux qui avaient le caractère plus grave, c'était le même élan et - disons-le, car c'est la vérité même - la même confiance. Ces jeunes gens eurent cependant à lutter dans cette minute de départ, plus encore que contre leur propre émotion... contre les larmes des mères et des épouses qui les accompagnaient."

A la suite du carnet, quelques photographies sont également présentes.

Cliquez sur le lien pour découvrir l'ensemble de ces archives : journal de François Deschamps ici.