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L'ancien site de l'abbaye sur le plan cadastral de 1825. Le parcellaire, formant un cercle irrégulier, rappelle le tracé de l'ancien mur d'enceinte et du fossé. - © Archives départementales 71
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Plan de restitution de l'abbaye au XVIIIe siècle - © François Jal/CECAB
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Carte postale du début du XXe siècle avec les bâtiments conservés : le logis du prieur avec sa tour et l'auditoire de justice. - © Archives départementales 71
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Vue des anciens bâtiments de l'abbaye. Les vestiges de l'ancienne porte (notamment un piédroit décoré de moulures) sont visibles. - © Collection privée
Grâce aux nombreux documents conservés aux archives départementales de Saône-et-Loire (notamment une visite pastorale de 1746 et plusieurs mentions de travaux entre 1728 et 1754), l'état de l'abbaye au XVIIIe siècle est connu. L'église est romane, construite vraisemblablement à la fin du XIe siècle. Elle se composait d'une nef à trois vaisseaux, d'un transept et d'une abside. La nef était voutée et son vaisseau central possédait des fenêtres hautes (ou clair-étage), au-dessus des grandes arcades. La croisée du transept était couverte d'une coupole et supportait le clocher carré. Les bras du transept étaient également voûtés et ouvraient sur deux absidioles encadrant l'abside principale. Une porte dans le mur sud de la nef donnait accès à un cloître entouré de plusieurs bâtiments abritant la salle capitulaire, le réfectoire, la cuisine et le dortoir au-dessus. Dans la cour principale se trouvait également le logis abbatial, le logis du prieur (celui qui dirigeait le monastère au nom de l'abbé) et une dépendance agricole (avec four, pressoir, écuries, grange, grenier et colombier). L'ensemble était ceinturé d'un mur et d'un fossé. En 1767, alors que le monastère n'abrite plus que 4 moines, un décret d'extinction de l'abbaye est signé, ainsi que son rattachement au séminaire de Mâcon. Deux incendies successifs en 1778 et 1786 amènent la destruction du bâtiment agricole, du logis abbatial et d'une partie de l'église. En 1791, l'abbaye est vendue comme bien national. Il ne reste alors de l'église qu'" une chapelle dans le chœur ".
Aujourd'hui, seuls subsistent le logis du prieur, avec sa tour, l'auditoire de justice attenant et une partie de la porte de l'abbaye, le tout construit au XVe siècle et aujourd'hui entièrement restauré. Trois éléments sculptés (une console, un chapiteau et une base de colonne) ont également été remployés dans le mur d'une maison à proximité.