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Vue du Mont Dardon, colline granitique des franges du massif du Morvan, culminant à 506 m - © CC entre Arroux, Loire et Somme
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Plan des fouilles réalisées entre 1975 et 1979 (Crumley, Carole L., Marquardt, William H., Regional dynamics : Burgundian Landscapes in historical perpsective, Academic Press, 1987) - © 1987 by Academic Press, Inc.
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Urne funéraire de l'âge du Bronze de la zone C (Crumley, Carole L., Marquardt, William H., Regional dynamics : Burgundian Landscapes in historical perpsective, Academic Press, 1987) - © 1987 by Academic Press, Inc.
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Plan des remparts du Mont Dardon, construits au Ier s. av. J.-C. (avec localisation des fouilles d'Henri Parriat entre 1965 et 1969) - © Amis du Dardon
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Reproduction de la statuette de Mercure et d'un fragment de figurine de Vénus (Crumley, Carole L., Marquardt, William H., Regional dynamics : Burgundian Landscapes in historical perpsective, Academic Press, 1987) - © 1987 by Academic Press, Inc.
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Relevé des murs de la chapelle et de la tour, découvertes en zone G (Crumley, Carole L., Marquardt, William H., Regional dynamics : Burgundian Landscapes in historical perpsective, Academic Press, 1987) - © 1987 by Academic Press, Inc.
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Plan de la chapelle et localisation des sépultures (Crumley, Carole L., Marquardt, William H., Regional dynamics : Burgundian Landscapes in historical perpsective, Academic Press, 1987) - © 1987 by Academic Press, Inc.
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Boucle de ceinture en bronze (époque carolingienne), découverte près de la chapelle (Crumley, Carole L., Marquardt, William H., Regional dynamics : Burgundian Landscapes in historical perpsective, Academic Press, 1987) - © 1987 by Academic Press, Inc
Un site fortifié...
Le rempart gaulois a été identifié dès le XIXe siècle. Dans les années 1960, André Parriat (membre de la Physiophile) en fait une description : "un ovale irrégulier dont le grand axe, d'orientation sud-ouest/nord-est, mesure environ 165 m. Sa largeur maximale [...] est de 102 m." Le rempart se composait d'un talus de terre, sans doute surmonté d'une palissade en bois, et était entouré d'un fossé, parfois creusé à même la roche et encore visible en plusieurs endroits. Un second rempart, d'une superficie plus modeste, entourait le sommet. Ce site fortifié, de par sa faible superficie (1,5 ha), peut être considéré comme la résidence d'un personnage de l'aristocratie, peut-être militaire, qui assurait le contrôle de la route passant à proximité du Mont Dardon et menant à la capitale éduenne : Bibracte.
L'occupation du site se poursuit à l'époque gallo-romaine, comme l'attestent plusieurs éléments archéologiques, dont une petite statuette en bronze du dieu Mercure. Après une période d'abandon, entre le IVe et le VIIe siècle ap. J.-C., le site est à nouveau investi. Les fondations de deux constructions des IXe-Xe siècles ont été mises au jour sur le sommet : une chapelle (composée d'une tour, d'une nef et d'une abside semi-circulaire) de 21 m de long, et une tour. Elles étaient reliées par un mur d'enceinte. L'abandon du site est sans doute le fait de l'église catholique. En effet, un certain nombre de tombes d'enfants non-baptisés ont été découvertes autour de la chapelle, suggérant la persistance d'un culte païen sur le mont. Les bâtiments ont donc été probablement détruits volontairement et les matériaux utilisés pour combler une citerne. Sans point d'eau, l'occupation humaine du Mont Dardon prend fin...