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Le Charolais-Brionnais, candidat au patrimoine mondial
Une mise en valeur d’un élevage vertueux Une mise en valeur d’un élevage vertueux Une mise en valeur d’un élevage vertueux

Une mise en valeur d’un élevage vertueux

L’élevage fait aujourd’hui l’objet d’interrogations et d’attaques. La consommation de viande, en particulier de viande rouge, est mise en cause. La candidature du paysage culturel de l’élevage bovin charolais, en mettant en valeur un mode d’élevage séculaire respectueux de l’animal et de l’environnement, représente « un véritable enjeu à la fois scientifique et sociétal, en raison de son intérêt pour l’histoire de l’alimentation » (Rapport du Comité national des Biens français du patrimoine mondial, 10 octobre 2017).

L’élevage des bovins en Charolais-Brionnais peut être qualifié d’artisanal. L’éleveur dispose d’un ensemble de parcelles, où il place ses bovins en fonction de leur état et de leurs caractéristiques. Les parcelles d’élevage et d’embouche ont des qualités complémentaires. Leurs modestes dimensions permettent à l’éleveur d’avoir un œil protecteur sur ses animaux et ainsi de pouvoir intervenir rapidement en cas de besoin.

Cette conduite de troupeau est respectueuse du bien-être animal. Les bovins pâturent une grande partie de l’année, de mars à novembre. Dans certains secteurs, la richesse de l’herbe suffit à engraisser des bovins, leur alimentation n’a pas besoin d’être complémentée. Les bovins passent l’hiver dans des stabulations libres. Ils mangent du foin (l’herbe sèche récoltée en été dans les prés), de l’herbe humide sous forme d’ensilage# ou d’enrubannage#, et de rations complémentaires à base de céréales, de légumineuses et de tourteaux#.

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L'élevage fait l'objet d'attaques sur des questions environnementales, notamment sur les émissions de gaz à effet de serre. Si les bovins émettent du méthane lors de la digestion, l'herbe, elle, absorbe du dioxyde de carbone, indispensable à sa pousse. L'engrais chimique est très peu utilisé. Le fumier, un engrais naturel produit lors de la période de stabulation, est répandu dans les prés. Les meilleures prairies d'embouche, riches en oligo-éléments en lien avec la géologie du sous-sol, n'ont pas besoin d'apport d'engrais.

Ainsi, l'élevage des bovins en Charolais-Brionnais est à la fois respectueux du bien-être animal et de l'environnement. La reconnaissance du paysage culturel de l'élevage bovin charolais au patrimoine mondial contribuerait à préserver un système durable et apporterait une réponse aux préoccupations actuelles sur l'environnement et l'alimentation.

Définitions :
#ensilage : le fourrage haché et compacté est stocké à plat et protégé par une bâche de polyéthylène généralement noire permettant la fermentation
#enrubannage : ensilage en balles rondes ou rectangulaires enroulées de film plastique
#tourteaux : résidus solides de l'extraction de l'huile des graines ou des fruits oléagineux